Nos meilleurs conseils pour bien trier ses déchets – 2/3
Le centre de tri de Manosque a ouvert ses portes à une poignée d’heureux élus le temps d’une visite. Comme c’était sur la bucket list de Joys (notre responsable qualité) et Nina (la co-fondatrice de Lökki) depuis des années, elles ont sauté sur l’occasion ! Nous avons enfin pu découvrir l’envers du décor. Aujourd’hui, on vous dit tout sur ce qui arrive à nos poubelles une fois emportées par le camion-benne, et on en profite pour déconstruire quelques préjugés sur les emballages !
Joys devant les canettes
Tordons le cou aux idées reçues sur le tri :
Avant d’aller sur le terrain, nous étions bourré.e.s d’idées reçues sur le tri ! Mais ça, c’était avant, et on est ravis de les déconstruire avec vous ! Allez, on y va ?
– Idée reçue n° 1 : « Les déchets sont triés à la main par des hommes et des femmes en centre de tri » : loin de là ! La majeure partie du travail de séparation est effectuée par des machines. L’intervention humaine reste toutefois indispensable en fin de processus car les machines n’arrivent pas toujours à envoyer les déchets au bon endroit, ou elles ne les reconnaissent tout simplement pas. Cela arrive pour des emballages contenant plusieurs matériaux différents.
– Idée reçue n°2 : « Les briques Tetra Pak sont 100% recyclables » : ces briques contenant notre boisson végétale préférée ou notre jus de fruits sont constituées de carton, de plastique (ou polyéthylène) et d’aluminium. Mais la totalité de la brique n’est pas recyclable :
o Les centres de tri envoient les briques Tetra Pak dans des papeteries spécialisées qui ne récupèrent que la partie fibreuse de l’emballage, à savoir le carton (60% du volume de la brique). On en tirera de la pâte à papier qui servira à fabriquer des essuie-tout, par exemple.
o Les 40% restants (alu et polyéthylène) forment une bille. En raison de son côté inesthétique et « pas propre », cette bille n’a pour l’instant pas de débouché, pas même dans le mobilier ! Mais soyons rassurés, Veolia y travaille.
– Idée reçue n°3 : « Les emballages souples type éco-recharges, c’est mieux » : ni vrai ni faux.
En centre de tri, les machines sont souvent confuses par ces nouveaux types d’emballages qui mêlent plusieurs types de matériaux différents. Elles ne sont pas habituées à ces emballages dits mixtes ou encore « polyrésines », et ont donc souvent tendance à les envoyer avec les refus qui seront incinérés ou enfouis. Ça fait mal au cœur, alors qu’on pensait faire une bonne action avec cette éco-recharge ! On ne vous dit pas pour autant de les fuir comme la peste. La technologie est en train de s’adapter dans les centres pour que les machines identifient ce type de packaging comme étant revalorisable. Eh oui, c’est comme les gens un peu trop old school, pour le moment les machines ne démordent pas des emballages mono-matériaux qu’elles connaissent très bien… le pouvoir des habitudes ! De notre côté, en attendant cette adaptation technologique on va privilégier les emballages mono-matériaux. Simple et efficace !
– Idée reçue n°4 : « La vaisselle et les verres à boire peuvent se mettre dans la benne à verre » : Surtout pas ! Ils n’ont pas la même composition chimique ni le même point de fusion que le verre d’emballage, ils vont donc perturber le recyclage du verre et créer de grosses imperfections. Donc si votre saladier est ébréché, tenez-le loin de votre benne à verre et jetez-le dans votre poubelle à ordures ménagères.
– Idée reçue n°5 : « Il faut bien rincer voire laver ses emballages avant de les placer en bac de tri » : FAUX ! Même pour les bouteilles d’huile. Le recyclage utilise déjà bien assez d’eau, ce n’est pas nécessaire d’en gaspiller davantage. Il faut seulement s’assurer que les emballages soient bien vidés de leur contenu, vu que les machines de tri s’appuient sur la densité du produit et parfois son poids pour l’envoyer dans la bonne filière de recyclage.
– Idée reçue n°6 : « Il faut séparer les bouchons des flacons et des bouteilles » : cela n’est pas nécessaire ; dans le cas des bouteilles en verre, les bouchons en acier ou en alu sont récupérés grâce à un phénomène appelé courant de Foucault (pour l’alu) ou bien grâce à des aimants (pour l’acier).
– Idée reçue n°7 : « Les boîtes de conserve ne se recyclent pas » : archifaux ! Elles se recyclent très bien, tout comme les canettes. Pensez à bien les vider avant de les mettre dans votre bac de tri.
Conseils pour maximiser les chances de recyclage de vos emballages :
– Séparez minutieusement les différents éléments d’emballage avant de les mettre dans le bac de tri. Pour un pot de yaourt, veillez à bien séparer l’opercule du pot par exemple.
– Evitez d’écraser vos bouteilles en plastique : sinon, il y a des chances qu’elles ne soient pas reconnues par les machines.
– N’emboîtez pas les éléments les uns dans les autres : on le fait tous, de bien imbriquer tous nos déchets recyclables dans une boîte en carton ou quoi que ce soit qui nous permettrait de gagner de la place. Mais c’est la meilleure façon pour que les machines ne reconnaissent pas cet objet et l’envoie avec les refus !
– Vous pouvez tout à fait mettre dans la borne de tri papier vos enveloppes et même vos vieux livres !
– Ne jetez pas vos appareils électroménagers, déchets de chantier et déchets agricoles dans les poubelles communales. Cela perturbe totalement les filières de tri et peut même casser les machines des centres de tri. Rapprochez-vous plutôt de la déchetterie la plus proche de vous.
– Ne jetez pas vos appareils électroniques, vos batteries, vos téléphones, vos piles dans la poubelle de tri ; des bornes de collecte sont en général mises à disposition dans les grandes surfaces.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à suivre les indications données sur la consigne de tri. Cette dernière se trouve souvent au dos des packagings alimentaires (par exemple, derrière l’une de nos bouteilles).